vendredi 31 juillet 2009

Libérer notre cerveau du conditionnement





Mémo :
Humilité : le fait de se détacher d'un ensemble de certitudes et de jugement issues de notre conditionnement. Ex : "je suis français" - "C'est un imbécile" - "la vérité, c'est que ..."

Discipline :
le fait d'être en permanence à l'écoute du monde et de ce qui se passe en nous.

Travail :
le fait de mettre en application sans délai - le délai est source de conflit - ce que nous avons observé de vrai.

En savoir plus : krishnamurti-france et
Point de vue sur Krishnamurti

samedi 25 juillet 2009

jeudi 23 juillet 2009

Embryon de civilisation post-moderne - préface de M & Mme Hoolly Granted

Ils n'étaient que quelques uns, insignifiants à priori.
Quelques groupes d'individus reliés par le lien ténu de l'espoir.

Certains portaient la haine d'une vie dédiée à la soumission, asservie au désir de l'autre. D'autres étouffaient par la solitude, par la soif brulante du coeur. D'autres encore aspiraient simplement à éprouver le plaisir d'accorder la réalité à leur petit "être un rieur".

Mus chacun par des motivations différentes, parfois très éloignées, ils avaient un rêve commun qui transcendait leurs égos : atteindre ensemble la masse critique d'un avenir cohérent, permettre l'éclosion des quelques cellules nécessaires à l'émergence d'un embryon de civilisation.

Face à eux - les puissants et leur kyrielle de vassaux s'illusionant du privilège ridicule de "vivre librement dans une cage dorée" - les désabusés, les aigris, qui se forçant à mourir, voulaient ne pas mourir seuls - enfin et surtout, l'inertie du confort et des habitudes de la très grande masse d'un passé révolu. Un passé dont eux-mêmes, colons d'un genre nouveau, portaient chaque jour le poids au plus profond de leurs chairs.

Evidemment, le plus grand danger ne venait ni des puissants, ni des aigris.
Le puissant est libre de s'enfermer dans la croyance de posséder quoi que ce soit de pérenne dans un monde où l'éphémère est roi.
De la même façon la mort, dont l'aigri pour survivre se voit obligé de concevoir l'existence, ne les gênait nullement.

Non, le plus grand danger venait de ce qui, paradoxalement, conditionnait leur avenir, contribuant à leur force : une créativité démesurée. Une créativité qui semblait s'inscrire naturellement dans la furieuse et saine envie de vivre qui les habitait. Ainsi, face à l'ampleur du questionnement - à mettre en parallèle avec la multiplicité des domaines en crise et l'imminence des situations d'impasse - le principe constructeur déversait les réponses en torrent sans se soucier du faible nombre des récepteurs et de leur capacité à les mettre en oeuvre, risquant de transformer l'énergie positive de la création en flot chaotique et destructeur.

Malgré ou plutôt grâce à toute la sagesse dont nous avons héritée, il est difficilement concevable, aujourd'hui que tout cela est acquis, de nous imaginer la confusion qui pouvait régner alors, jusque dans les esprits de ceux qui furent nos parents. Il est même probable que la différence d'avec les tenants de l'ancien monde ne nous paraitrait pas évidente, si par extraordinaire, la rencontre avec l'un d'entre eux s'avérait possible.

Ainsi leurs vêtements et leurs langages se confondaient avec ceux des populations égocentrées, aujourd'hui disparues. Leur alimentation reposait à 99 % sur de la nourriture dont nous réserverions l'absorbtion aux cas de survie les plus désespérés.

Bien sur, la plupart d'entre nous intégrerait d'un coeur léger ce qui semblent de petits désagréments, face à la joie de participer à la construction du berceau de la civilisation de l'Orée. Mais il faut garder à l'esprit que les êtres d'alors, n'avaient que les bribes des ressources dont nous disposons aujourd'hui. La technique de base du lacher-prise, maitrisée à l'adolescence n'était contrôlée que par une part infime de la population adulte. En situation de crise, les émotions dominaient la plupart d'entre eux soumis par conséquence à la violence de leur feu intérieur. Tout cela, sans compter la vulnerabilité aux manipulations mentales de toutes sortes qui foisonnaient à l'époque.

La description de cette époque magnifique et terrible nous fait prendre conscience de ce que nous devons à nos lointains parents, à toutes les difficultés qu'ils ont du éprouver et à toutes les souffrances auxquelles ils ont du faire face sans savoir si nous serions encore présents aujourd'hui pour porter les valeurs qu'ils ont mis tant d'effort à extirper du chaos.

Aussi, nous espérons que dans ce passé lointain, quelques êtres étaient assez sensibles pour percevoir l'immensité de notre gratitude présente. Et ma femme et moi remercions l'auteur de cet ouvrage de nous avoir donné l'occasion de l'exprimer, lors de la rédaction de sa préface.

M. & Mme Holly Granted.

jeudi 16 juillet 2009

Le langage porte (de) notre mode de fonctionnement

Les élites ont toujours eu en tête de garder leurs positions, ce qui implique un ensemble de techniques de manipulation de masse plus ou moins assumées/contestables selon qu'elles sont un rouage permanent du système ou favorisées ponctuellement.

Ce sont des faits que l'on peut essayer de discuter, mais dont "l'art" prend racine à travers l'histoire, s'est affiné au cours des siècles et diversifié selon les civilisations.

Une des techniques de manipulation les plus pernicieuses, consiste dans l'utilisation d'un langage où la violence prédomine, où les mots et les expressions des interlocuteurs entretiennent un rapport basé sur un duel sous-jacent empli de valorisations et de jugements.

Une autre de ces techniques consiste à décharger de leurs responsabilités les utilisateurs, vous et moi, des pratiques auto-mutilantes dudit langage en les faisant porter sur des minorités - groupuscules élitistes intemporels, mouvements alternatifs, exclus sociaux, ... - chargées de répandre les maux/mots sur terre.

Bien entendu, il n'est pas question pour moi de reporter la faute sur qui que ce soit, élite ou masse travailleuse, mais de porter l'attention sur ce fait :

La façon que nous avons d'utiliser notre langage nous programme aussi efficacement que le fait un programme d'ordinateur.

Celui ou celle qui veut parler en utilisant les richesses libératrices de son patrimoine plutôt que les contraintes d'un passé dominateur devra souvent prendre soin de la façon que nous avons de communiquer/d'échanger n'instaure les racines de ce qui nous construit/détruit.

Face à ce constat, l'époque contemporaine me semble fournir deux approches différentes (ou complémentaires ?) mises à jour toutes deux dans les années 1970 :
  • La mise au point par l'école de Palo Alto de la célèbre PNL - Programmation Neuro Linguistique - qui s'attache plutôt à fournir les moyens pour satisfaire les besoins des individus qui la mettent en œuvre.
  • La formulation moderne d'une pratique très ancienne, appelée CNV - Communication Non Violente (ou aussi Communication Consciente), - qui elle met plutôt l'accent sur la découverte et la satisfaction des besoins grâce à ce qu'en révèle l'échange.
Concernant la PNL, elle fut utilisée à l'origine pour fournir à un thérapeute compétent une méthodologie pour aider le patient à se "dé/reprogrammer". La séduction de son efficacité pratique a fait le succès de la PNL auprès des professionnels de la communication professionnelle, des responsables des ressources humaines et des spécialistes du développement personnel. Pour autant, la diffusion à grande échelle de ces méthodes sans l'éthique et la compétence des thérapeutes originels - peut, au vue de constats personnels - générer des effets pervers allant même à l'encontre de l'intérêt de ses utilisateurs : changer sans connaitre la nature profonde de son désir de changement peut se révéler catastrophique.

L'utilisation de la CNV, quand à elle, est une pratique plusieurs fois millénaire basée sur l'observation du comportement de modèles humains comme Gandhi, Martin Luther King ou même Jésus Christ. Bien entendu, la CNV n'a pas pour ambition de vous transformer en une de ses personnes hautement symboliques, mais de vous permettre d'accorder votre réalité quotidienne de façon à être plus en phase avec votre nature profonde jugée ni "bonne", ni "mauvaise", mais "vraie". La CNV se résume à l'application de quelques règles très simples à retenir et même si elle peut-être très efficace dans la résolution de conflit, c'est surtout votre investissement personnel à long terme qui se révèlera positif. Ainsi, la CNV part du principe qu'il ne peut y avoir conflit véritable tant que chacun n'a pas compris ses besoins et les besoins de l'autre. Or même si quelquefois ces besoins peuvent, momentanément, être en opposition, apprendre à les formuler et les reconnaître permet de réaliser, si ce n'est un accord harmonieux, au moins un échange constructif.


Diffusion ultérieure à cette publication :
Sélection agoravox du 17 juillet 2009 à la rubrique "tribune libre".

samedi 11 juillet 2009

Le grand charcutier du chorazon

Il parait,
Enfin c'est c'qu'on dit,
Il parait.
Mais de nos jours, il faut s'méfier, de c'qui parait.
Donc, je disais,
Il parait que le bourreau des cœurs,
Le grand charcutier du chorazon,
Il va s'armer.
J'ai entendu cela l'autre jour
Un jour où il pleuvait dans mon p'tit intérieur.
Oui, parce qu'il faut que je vous dise : il pleut chez moi
De grosse et belles armes de pleurs.
Touchant, n'est-ce pas ?
Enfin, donc, ce jour là, ce jour où mon soleil était parti se divertir, p'têtre vers chez toi d'ailleurs, peut-être ou peut-être pas ...
Donc, ce jour là, j'ai entendu JeAnne d'Arc.
Mon Dieu, qu'elle était belle,
Mon Dieu, elle était belle à perdre son pucelage sur le champ, ou même sur le divan,
Comment vous dites ? - "Sur le Mont-Blanc ?"
Oui, c'était cela : même sur le Mont-Blanc !
Donc, la demoiselle, qui était belle ainsi - nue sur le Mont-Blanc - s'approcha de moi et murmura en regardant dans mon oreille :
"Il vient,
Il est là,
Il te prendra,
Toi et les tiens et tout ceux que tu lui opposeras "
J'étais là,
coi, béat, abasourdi, anéanti, déchiré, foudroyé, étonné, PUTAIN DE NOM DE DIEU !
J'étais là et je bougeais pas.
T'imagines un peu ?
J'étais là, elle devant moi, moi devant elle à une pointe de sein dressé et j'bougeais pas !
J'ai du rester comme ça à parler de tout et puis de rien, à faire comme si de rien était ...

J'ai du rester pendant des heures à dire n'importe quoi alors que, alors que, alors que ...
"ALORS QUE QUOI ?"

Tu vois, même à toi je peux pas le dire !
Et si je peux pas le dire, c'est que MON SILENCE HURLE, encore plus fort que moi.

Et même tu vois, là je crois que je vais aller me taire ailleurs : Je me tairais mieux.

samedi 4 juillet 2009

Le point sur l'ainé

Il semblerait que d'obscurs sales ourdissent un complot.

Tu as remarqué comme ourdir s'accorde avec sale ?
Non, évidement ...
Toi lecteur, tu ne remarques rien à priori ; il faut que je te mette les points sur le nez, le cul sur la chaise, la cuillère dans le café ...
En fait, il faut que je te fasse tout du sol au plafond sans que tu ne bouges le cul de ton fauteuil.

Lecteur,
Es tu réellement vivant ou seulement lecteur mécanique à débiter en bande ?
Un simple perroquet, beau parleur s'il en est, alimenté en graine par les petits et grands facteurs ?
Et oui, tu ne le savais pas, mais chaque seconde où tu me lis, tu es un peu plus à moi, c'est d'ailleurs pour ça qu'aujourd'hui je me cache ici.
Je suis las de toi lecteur, las de t'inventer, las de te tirer, sans que tu ne veuilles un peu participer, toi aussi, à l'écriture.
Je te quitte parce que je t'aime. Je t'aime donc je te quitte. C'est notre histoire à partir d'aujourd'hui.

Non, ne te rebelles pas, s'il te plait.
Tu sais ce qu'on dit : "un(e) de perdu(e), dix retrouvé(e)s" et cela est, ma foi vrai. Devant, mille se pressent pour me remplacer. Ils attendent mon départ depuis des années, certains même, depuis qu'ils sont nés.
Ils veulent leur part de pouvoir, ils veulent eux aussi accéder au verbe. De leur ignobles désirs ils me couvrent, m'insultent, me pousseraient à la tombe ...
Mais qu'ils y aillent !
Qu'ils la prennent la place, qu'ils connaissent les plaisirs de ta possession, de ta pénétration, de ta perversion ...
Oui, tu es femme, lecteur, tu es femme et ... tu ne le savais pas.

Tu remarqueras, je ne te le dis pas directement, je le dis ici en confession, dans cet antre de l'obscure lumière où personne ne vient que ceux qui n'écrivent plus, sauf bien sur, pour eux-même.

Allez, adieu lecteur, je regretterais tes larmes, tes multiples éclats de rires, tes élans de colère, tout ce qui nourrissait mon être. Mais je ne veux plus te faire l'amour à ce point, tu es trop loin, trop distant, trop ... oui, tu es trop moi.

jeudi 2 juillet 2009

L'appel du Muezzin

Il y avait du y avoir l'ascenseur
Pour aller à l'envers de l'odeur
Elle aurait du être à l'auteur
Pour qu'il vous ramone le cœur.

Enfin c'est ce que disait mon ramoneur.

Il s'y connaît mon ramoneur
C'est lui qui nous nettoie les peurs
A l'hérisson ou à l'aspirateur
Et avec ça toujours à l'heure.

Enfin c'est ce que disait ma petite sœur.

Elle s'y connaît ma petite sœur
C'est elle qui se tape les ramoneurs
Dans sa maison et même ailleurs
Et avec ça même le laveur.

Enfin, c'est ce que disait le doux rêveur

Il s'y connaît, le doux rêveur
Celui qui paie tous ses quart d'heure
De la petite sœur et d'ses consœurs
Et avec ça quelques quelques quelques

Enfin, quelque chose quoi, vous savez bien !

QUELQUE CHOSE QUOI !

Une chose que l'on vous dit au derrière.

Comme quoi les fesses aussi
Devraient s'laisser pousser des oreilles
Pas celles des murs en pierre.
De belles oreilles où j'irais fourrer mon habile
Lécher la calme lueur des cygnes
User du son que l'on dit au muet

Enfin, c'est c'que m'disait le muezzin

Oui, je sais, il est un peu déjanté le muezzin,
Mais chacun son métier,
Le sien, c'est de me faire chanter
Le mien, de vous faire délirer ...

mercredi 1 juillet 2009

Merci

Pour les plus beaux et les pires moments de ma vie.

Parce que grâce à toi, j'ai appris que le paradis et l'enfer existent partout,

Il suffit de vouloir les trouver.