vendredi 30 octobre 2009

Le mort gueu

Il débita sa morgue
En phrases toutes prêtes
Qui disaient tout
Ce qu'il ne savait pas

E-face

Quand le masque moule à y coller la peau,

L’ôter coûte quelques morceaux de chair

Et même quelques eaux.

Las, la face de l'écorché est rarement aussi belle, ...
que ses mots.



Crédit image : Tête d'écorché - Bernard Buffet

jeudi 29 octobre 2009

Philadelphia (Scène de l'opéra)



Le texte et l'oeuvre originale en cliquant ici

mercredi 28 octobre 2009

Lâcher-prise

Etre zen au quotidien, c’est très bien. Lâcher-prise, c’est oser aller plus loin et accueillir le changement en s'abandonnant à ce que l'on ne peut pas maîtriser. N'est-ce pas en acceptant de perdre que l'on est susceptible de gagner ?

Lâcher-prise, ce serait de « laisser s’accomplir » sans nous préoccuper - en excès - de nos représentations, préjugés, peurs et même désirs… Tout en sachant renoncer à nos projets trop élaborés, nos programmes d’action, l’attente permanente de résultats, pour redevenir disponible au cœur de soi, à l’essence de son existence.

• Sortir du faire

• Lâcher le contrôle
« Je compare souvent la notion de lâcher-prise à la maîtrise du tir à l’arc, poursuit Virginie Pré. Il est important de se préparer correctement, d’être clair sur la direction vers laquelle on veut aller, mais il y a un moment où il est essentiel de lâcher la flèche et de la laisser suivre son parcours… Il est hors de question de la porter jusqu’à la cible ! » Or, aujourd’hui, tout nous pousse à tenter de garder un tel contrôle le plus longtemps possible. D’autant que, pour y renoncer, il faut accepter de traverser ses peurs, ce qui n’est pas toujours facile : Peur de mal faire, peur d’être dépossédé, peur de se tromper, peur de ne pas être reconnu, peur de manquer… Le lâcher-prise, en nous demandant d’accepter l’inconnu, nous confronte à toutes ces angoisses, mais il nous permet aussi, à force d’en user et d’en abuser, de les apaiser.

• Faire confiance au-delà de soi.

• Savourer

• Compter sur son corps

• Partager


sources : extraits d'un interview de Virgine Pré (coach), par Odile Chabrillac

dimanche 18 octobre 2009

Desc - être factuel pour éviter l'explosion

En situation de crise, l'explosion peut être évité grâce au DESC.
Sources :

Le DESC est une méthode de communication non violente en 4 étapes.

- D comme décrivez les faits tels que vous les voyez. Par exemple « ce matin, tu es arrivé en retard de 20 minutes à la réunion que j’avais organisée depuis 1 mois » au lieu de « comme d’habitude tu es en retard ! ».

- E comme effet, ou émotion : « ce matin quand tu es arrivé en retard, voici ce que j’ai ressenti : de la colère, de l’irritation, de la frustration parce que … »

- S comme suggestion : « la prochaine fois, j’aimerais que tu me préviennes si tu penses être en retard… »

- C comme contrat : «
es tu d’accord ? ou Qu’en penses tu ? (qu'est ce que cela te fait quand je t'expose cette situation) »

Commentaire personnel :
Attention au mot "contrat", l'objectif n'est pas d'obliger son interlocuteur par la manipulation mais d'échanger en le laissant libre de refuser en formulant ce qui motive son refus éventuel et dans ce cas tenter par un échange constructif de parvenir à une proposition tendant à la satisfaction mutuelle.

Bien assimiler que c'est de l'échange que nait le contrat. Le "contrat" sera d'autant plus facilement rempli que chacun des interlocuteurs aura conscience de la satisfaction de ses propres besoins.

samedi 17 octobre 2009

L est fente

J'adore les éléphantes

Leur p'tit clin d'oeil
coquin et malicieux,
Leur marche à cloche pied,
D'un air de dire
Vous voyez, bien,
tout vient à point à qui sait me prendre.

J'adore les éléphantes

Leurs éventails à oreille
pour mouches africaines,
Leur bedaine gris sonnante
A faire grincer des pieux
jusqu'à rosir les cieux.

J'adore les éléphantes

Leur joli déhanché
qui fait se retourner
tous les aveugles de mon quartier
Leur façon de me caresser
du dessus de leur nez

J'adore les éléphantes

Leur façon d'me tromper
Car il faut bien te l'avouer
Il n'y a qu'une éléphante
qui me sait bien tromper
De ma tête jusqu'à tes pieds

J'adore les éléphantes

et ... je hais l'éléphant
pas tous les éléphants
Mais chaque éléphant
pris individuellement
C'est bien simple, l'éléphant
Il ne devrait même pas être nez.

mardi 13 octobre 2009

T'as qu'cigard ?

- Mon ami ?
- Oui
- Mon ami, pourriez vous me dire à quelle heure passe le train ?
- Le train, je ne sais pas - Moi j'attends un taxi.
- Un taxi ! sur le quai de la gare !
- Eh bien oui, sur la publicité ils disaient, nous vous prendrons à l'arrivée du train et le train est arrivé ici.
- Ma foi oui !
- Alors j'attends
- Remarquez, puisque votre train est arrivé ...
- Oui ?
- Si le mien n'arrive pas,
- Eh bien ?
- J'pourrais prendre votre taxi !

lundi 12 octobre 2009

Bissexualité : micro-trottoir

BBB - "Mme/M, que pensez-vous des bis"
X - "Les bis ?"
BBB - "oui, les bissexuels ?"
X - "Pourquoi, ils sont plusieurs, en plus !"

BBB - "Mme/M, que pensez-vous des bis"
X - "J'y jouais beaucoup qd j'étais gosse"
BBB - "Vous jouïez aux bis qd vous étiez enfants"
X - "Oui, de mon temps, tous les enfants jouaient aux billes"
BBB - "!"

BBB - "Mme/M, que pensez-vous des bissexuels ?"
X - "Ecouter, g déjà mis 50 ans à envisager les PD, alors ..."

BBB - "Mme/M, que pensez-vous des bissexuels ?"
X - "C encore une invention politique"
BBB - "Comme le nouveau centre alors ?"
X - "Parfaitement, tout ce que la mode aime !"

BBB - "Mme/M, que pensez-vous des bissexuels ?"
X - "Bissexuel ! - Eh, ben, c'est le nouveau gadget à la mode"
BBB - "Cad"
X - "Vous savez, bien, un d'ces trucs vendu dans les magasins X"
BBB - "Vous pourriez préciser ?"
X - "Eh ben c'est pas dur : une bicyclette toy, ... qu'on peut faire des trucs avec !"
BBB - "Vous pensez qu'on peut faire des trucs avec une bicyclette ?"
X - "Parfaitement ! - ça se voit que vous n'êtes pas sportif !"
BBB - "Ni maso ..."

BBB - "Mme/M, que pensez-vous des bissexuels ?"
X - "C'est une malformation"
BBB - "Une malformation ?"
X - "Oui, C ceux que qd le bon dieu il les a vu, il a pu su choisir : ils sont nés, avec en bas, à la fois le baton et le trou "
BBB - "Comme tous les hommes quoi"
X - "Vouaille, c pour ça que y en a quand ils le savent, ben y deviennent PD ..."
BBB - "Et les femmes ?"
X - "Ben les femmes, elles ont pas besoin de devenir PD ... elles sont cochonnes de naissance ! - Tenez, déjà, toutes petites, elles peuvent pas s'empêcher d'aller pisser à deux "

BBB - "Mme/M, que pensez-vous des bissexuels ?"
X - "Je pense que c'est pas bien !"
BBB - "cad"
X - "Ben avant, quand on était avec une meuf, ben on essayait d'trouver des trucs pour la sauter - Et entre mecs, on s'racontait"
BBB - "Et alors ?"
X - "Ben, maintenant, on va plus oser raconter ..."

BBB - "Mme/M, que pensez-vous des bissexuels ?"
X - "D'abord, avant, tout le monde il était bissexuel !
Tout le monde il s'appelait Aidan à l'endroit et ça faisait Nadia à l'envers. On était tousse pareils.
C la religion qui a voulu tout changé, mais en réalité : la sexualité, c comme l'amour, ça n'a jamais de côté."

BBB - "Oui, il m'semble c ce qu'on dit quand on fantasme sur les partouzes !"
X - "Oui, c effectivement ce qu'on peut penser quand on ne l'a pas réalisé - ;-)"


BBB - "M'sieur,Dame, que pensez-vous des bissexuels ?"
X - "Je suis à la fois pour & contre (en se serrant contre sa partenaire)
Y - "Et vous, monsieur, ça vous tante ?"
BBB - "Cad que j'aime bien regarder, mais de là à vouloir consommer ... (en s'enfuyant)"

Y comme amour ...

Les spécialistes distinguent deux sources possibles à la formation du Y

* Artisanale, opérative, d'origine Turque,
Lors d'un travail de forge, un i-tube creux se serait pris un coup de marteau sur le point.

Ce type de technique permit en Turquie de confectionner les pots de Yoghourts.

Notons qu'au départ, le yoghourt était un gage d'AMOUR fidèle remis par les voyageurs à leurs épouses à leur retour de leurs longues et tentatrices pérégrinations.

L'évolution culturelle transforma cette coutume pour le moins féministe en une délicieuse spécialité à consommer sans modération.


* Symbolique, spéculative, d'origine Grecque qui aurait permis
- soit de symboliser Atlas avant qu'il ne recoive la charge du globe (le point marquant la tête se trouve au dessous de l'intersection )
- soit de représenter l'être ouvrant les bras vers les cieux pour recevoir ses dons (le point marquant la tête se trouverait au dessus de l'intersection des trois branches du Y).

L'AMOUR passé peut ainsi être reçu comme une charge à porter, ou un présent à recevoir.

dimanche 11 octobre 2009

Les chiens abandonnés

Ils s'accrochent à la vie
Comme un mort s'appliquerait à défendre son dernier os
Ils s'accrochent
N'ouvrant la bouche que pour aboyer leur crainte du passant.

"GRRRrrrr, Ne t'approche pas ou je te mord !"

Ils s'accrochent et suivent le passant
Ils ne peuvent s'en empêcher
Ils voient bien que leur os est bientôt fini
Alors ils grognent,
et ils s'accrochent
Au passant
Le seul être qu'ils voient encore passer
à proximité.

Les vies dancent Breton

Trois moins deux font quatre,

Car ?

samedi 10 octobre 2009

Dance grenouille (Odes au cornu)

Quel vent vous mène,
Dame, Quel vent ?
C'est le vent du cornu, Bon sir
Bon sir, Oh bien l'Bonsoir,
Prendrez ce qu'il m'en donnera
Pendrons ce qu'il nous payera.



Quel vent vous mène, Dame, Quel vent ?
C'est le vent du crochu, Bon loir
Bon loir, au bon vouloir
Tenez pour vous, cette soeurette
Dites pour elle, la girouette

Farce Perdue, cornouille, Farce perdue
Ce soir, point d'épargné
Le fils orné n'est pas venu !

Repasserons, Dame, repasserons
Au vent d'automne
Au pis, dance grenouille ...

vendredi 9 octobre 2009

mardi 6 octobre 2009

L aime à point

En fait, je l'aimerais à point
à pois aussi et même,
que je l'aimerais à rayure
Dans l'encoignure
Le placard à chaussure
En la lecture de son com
À la petite saison d'automne
Dans une jolie maison bretonne
Ou la petite crique de foin
Dans tout ce qu'elle me mitonne
Ou ce frisson qu'elle me frissonne
À l'embouchure d'une consonne
Parfois, même dans une voyelle
Dans sa voyelle de danse pour elle
En jouant à trouver ses ailes
dans ces m qui sentent melle
Une vilaine odeur de son sans elle
À la virgule de son horizon
Dans la moiteur de sa toison
Cuite à la poêle avec lardons
Ou sous sa douche en filets mignons
Bien frite avec mes oignons
En robe de chambre
En tenue d'ève
Ou de saison
En fée de joie, immaculée de soi
je l'aimerai même
Quand elle ne m'aima point.

samedi 3 octobre 2009

AnàëL

Son beau regard distant
Semblait naître d'un rêve
C'était le mien, je crois
Et L m'ouvrit les yeux ...

jeudi 1 octobre 2009

Je ne suis pas humain ... JE SUIS



Parler d'humanité est un non sens.
L'être humain standard n'existe pas
A peine peut-on parler d'humain biologique.
Comme si l'on pouvait réduire l'humain à sa biologie,
Le contenu au contenant.
L'être humain, c'est tout et rien à la fois
une mouche, un cloporte, un loup, un cafard,
un ange, une fourmi, un agneau, ...
Les seuls êtres à peu près humains que j'ai connu
Ce n'étaient pas des hommes ...
C'étaient des femmes.

Parler d'humanité est une ineptie.
Le cerveau ça peut produire n'importe quoi
Un n'importe quoi qui va
du sans consistance à l'extrême rigidité.
Un n'importe quoi qui va
de l'abruti congénital jusqu'au génie paranoïaque
Un n'importe quoi qui va
du fou le plus enchainé à l'esclave le plus serein
Et on ne peut qualifier n'importe quoi
Sans devenir soi-même un non-sens.

L'être humain n'existe pas
L'humanité n'est pas réductible
C'est un concept abstrait
Une convenance acceptée, car elle nous protège de l'extérieur.
Une convenance acceptée,
Comme le fait d'appartenir à un groupe
permet aux membres de s'y développer en s'y sentant protégé
Comme le fait d'être d'une nation
permet aux habitants d'un pays de se protéger des étrangers.
Et se protéger par l'humanité ne rend pas libre
C'est une façon de s'y asservir.

Je ne suis pas humain : JE SUIS !