vendredi 30 avril 2010

Répliques aux sourds (première)

Il semblerait que vous ne m’ayez pas écouté, ce qui explique votre réaction à la fois humainement maladroite et objectivement absurde.

Comme je ne m’en prends plus aux moulins depuis que j’ai lu Don Quichotte, je vous laisse volontiers à l'auto-construction psychologique et, ma foi, délicieusement fantaisiste.

Dans l'attente d'une prochaine rafale utile à votre inspiration, soyez assuré de ma profonde sympathie pour l'artiste ...

samedi 24 avril 2010

Chaos



Voici la dernière frontière.



La limite d'obscurité.


L'absent  en toute lumière.


Une voie tirée d'absurdité.





source : image Babylone chaos - materia prima

jeudi 22 avril 2010

le manuel du poète - recettes




Pour une petite histoire d'amour :




  • Prendre un vase quelconque
  • Trouver une fleur timide
  • Ajouter un peu d'eau claire
  • Liez le tout.

source image : plurielles


La stupidité c'est déjà beaucoup d'intelligence.


mercredi 21 avril 2010

LES FEMMES DAMNÉES (fragment)



On ne peut ici-bas contenter qu'un seul maître !
Mais l'enfant, épanchant une immense douleur,
Cria soudain : Je sens s'élargir dans mon être
Un abîme béant, cet abîme est mon cœur !
Brûlant comme un volcan, profond comme le vide !

Rien ne rassasiera ce monstre gémissant
Et ne rafraîchira la soif de l'Euménide
Qui, la torche à la main, le brûle jusqu'au sang.
Que nos rideaux fermés nous séparent du monde,
Et que la lassitude amène le repos !
Je veux m'anéantir dans ta gorge profonde,
Et trouver sur ton sein la fraîcheur des tombeaux !
Descendez, descendez, lamentables victimes,
Descendez le chemin de l'enfer éternel !
Plongez au plus profond du gouffre, où tous les crimes,
Flagellés par un vent qui ne vient pas du ciel,
Bouillonnent pêle-mêle avec un bruit d'orage.
Ombres folles, courez au but de vos désirs
Jamais vous ne pourrez assouvir votre rage,
Et votre châtiment naîtra de vos plaisirs.
Jamais un rayon frais n'éclaira vos caverne
Par les fentes des murs des miasmes fiévreux
Filtrent en s'enflammant ainsi que des lanternes
Et pénètrent vos corps de leurs parfums affreux.
L'âpre stérilité de votre jouissance
Altère votre soif et roidit votre peau,
Et le vent furibond de la concupiscence
Fait claquer votre chair ainsi qu'un vieux drapeau.
Loin des peuples vivants, errantes, condamnées,
À travers les déserts courez comme les loups
Faites votre destin, âmes désordonnées,
Et fuyez l'infini que vous portez en vous !

CHARLES BAUDELAIRE

mardi 20 avril 2010

O pose





L'amour, n'est pas à l'opposé de la haine, mais de la jalousie comme le besoin d'aimer s'oppose à celui d'être aimé.



jeudi 15 avril 2010

mercredi 7 avril 2010

Le bonheur


Le bonheur, c'est une connexion à soi et à son entourage d'une manière telle que ses besoins puissent être déterminés, puis satisfaits ...

C'est donc savoir être présent à soi et à l'autre sans jugement. C'est être à l'écoute de ses sens. C'est pouvoir déterminer les besoins satisfaits ou insatisfaits que ces sens expriment. Et enfin, c'est la capacité à trouver un moyen de les satisfaire ou ... de les faire patienter, si possible dans l'échange, c'est à dire ensemble.

dimanche 4 avril 2010

L'esclave moderne, un puissant irresponsable



Tant qu’un homme reste convaincu de son incapacité il reste un irresponsable, capable certes, mais irresponsable ET donc esclave ...

samedi 3 avril 2010

Dire, c'est parler sans se taire

Nonobstant l'erreur de fait, il n'y a qu'une seule façon d'obtenir la certitude circonscrite au séant.

L'extrémité de l'onction ne trouve d'application qu'à l'apex de l'occiput.

Bien entendu, si nous devions réduire la perspective déconcertante à l'extraction de l'exquise et substantifique saveur de l'autre ...

Et, "the last but not the least" comme disait mon maître atout :
Donner de l'intervalle n'est rien s'il ne s'accompagne d'un brin de corde à sauter !

Face à L

Elle épile sa face
Il efface sa pile
Ils pilent face à face
Quoiqu'L fasse, Ils s'empilent ...

Paroles de silence


On a toujours cru qu'il fallait supprimer les loups pour se protéger de la bestialité du monde des êtres réduits aux cent mots.

.. Alors qu'il suffit de livrer quelques belles paroles de silence aux furies, pour qu'enfin elles s'apaisent.