Elle avait le frisson du déséquilibre inspiré, ce soupçon de lâcher prise grisant et renouvelé qui parfois mène à la folie et qui tendait chez elle à maintenir son âme, en permanence, comme au moment d'un saut dans son gouffre intérieur.
Nous étions tous, comme aspirés par son charme, accompagnant en une ronde macabre, tel un groupe d'insectes nocturnes, la frêle et fascinante lueur de cet être à la grâce chancelante et si simplement lumineux.
Je n'avais pas pu être son amant. Comment l'aurais-je pu ?
Comment être l'amant de quelqu'un qui meurt un peu plus à chaque fois que tu lui fais l'amour ?
De toutes façon j'étais arrivé trop tard, les autres n'y avaient rien compris.
Les hommes ne sont pas des insectes qui meurent en dansant autour de la lumière. ils s'y enivrent, s'y épuisent, mais n'en meurent pas. C'est la lumière qui finit par s'éteindre.
lundi 31 mai 2010
dimanche 30 mai 2010
Créer ou crever (DENNIS HOPPER)
"Si on vous empêchait de créer, de jouer ou de peindre ou d'exercer votre besoin créatif.
Est-ce que vous en mourriez ?
Si la réponse est oui, votre place est nulle part ailleurs. La création est votre salut, votre raison d'être."
Si la réponse est oui, votre place est nulle part ailleurs. La création est votre salut, votre raison d'être."
samedi 29 mai 2010
Délices & déraison
Or, adorée
Vous qui ne m'êtes chaire
Vous qui m'êtes que Lys
Ô solstice
Ô moisson
À ce point d'interstice
Déliez l'écheveau
De leurs simples raisons
Déroulez l'horizon.
source image : Lys
Vous qui ne m'êtes chaire
Vous qui m'êtes que Lys
Ô solstice
Ô moisson
À ce point d'interstice
Déliez l'écheveau
De leurs simples raisons
Déroulez l'horizon.
source image : Lys
jeudi 20 mai 2010
Qui suis-je ?
Je commence et je finis par un.
Le 0 me suit et me rejoint en bas,
Pointe en mon centre, je m'y mire sans fin
Je suis un prénom, Je suis une heure, Je suis une histoire d'amour aux maintes nuits,
Et dans ta langue je suis 9.
Le 0 me suit et me rejoint en bas,
Pointe en mon centre, je m'y mire sans fin
Je suis un prénom, Je suis une heure, Je suis une histoire d'amour aux maintes nuits,
Et dans ta langue je suis 9.
lundi 17 mai 2010
samedi 15 mai 2010
Ouvre les cieux
"Tes yeux sont de limpides scènes où tout défile tour à tour, Les pantomimes de l'amour et les tempêtes de la haine." - Natalie Clifford Barney
mercredi 12 mai 2010
mardi 11 mai 2010
Le principe de Lucifer
Un voile gris repose sur tout ce qui se tient en relation avec Lucifer. Il semble que chacun s’effraie à l’idée de soulever le coin de ce voile. Cette frayeur n’est pas autre chose, en réalité, que l’impuissance à pénétrer dans le royaume des ténèbres. Et cette impuissance réside, à son tour, tout simplement, dans la nature des choses, parce que, là aussi, l’esprit humain n’est pas capable de pénétrer aussi loin, mais une limite lui est imposée, du fait de sa propre constitution. De même qu’il ne peut aller jusqu’aux hauteurs les plus élevées, de même il ne peut pas non plus pénétrer les abîmes les plus profonds; il ne le pourra jamais ... Abdrushin
samedi 8 mai 2010
L'oublieux
Dis moi, tu sais écrire on dirait !
Non, je ne sais pas. Je ne sais pas écrire, je sais seulement l'oublier. J'écris, puis j'oublie de le savoir. C'est cela qui rend la chose à la fois difficile et vibrante ; écrire quand on a oublié comment les mots s'emmêlaient les uns aux autres.
Il faut être là, aller jusqu'à les pressentir, se vider pour leur faire la place qu'ils demandent, qu'ils exigent parfois. Être très poli avec eux. Ne pas les forcer. Ne pas hésiter à leur dire non. Les effacer quelquefois, souvent. Les dompter s'ils t'agressent, et surtout, surtout, ne pas les tromper, ... jamais.
Dompteur de mots, c'est ta définition de l'écrivain ?
Je ne sais pas. Je ne suis pas écrivain. Tu sais, écrivain, c'est un métier, un vrai travail, un labeur journalier. Un écrivain ne peut pas se permettre d'oublier son métier. Tu sais, il ne faut pas croire, mais un professionnel se doit à la constance, à la régularité. Il ne peut changer de style à chaque page, le lecteur ne suivrait pas. Un écrivain se doit au lecteur alors que je ne me dois qu'à moi-même. Donc, si je suis un dompteur de mots, l'écrivain, lui, est un dompteur d'écrivain.
C'est comme ça avec tout ou juste pour l'écriture ?
C'est comme ça avec tout. De manière générale, je chante, puis j'oublie de savoir chanter. Je parle et j'oublie de savoir parler. Je te dis oui et je t'oublie en même temps que j'oublie qui j'étais. Tu reviens, je te redécouvre. Je te fais l'amour et j'oublie que je t'ai aimé. Non, en fait non, ça je ne l'oublie jamais. C'est bien la seule chose que je n'oublie pas. Ou plutôt si, je t'oublie toi et je garde l'amour que j'offre généreusement à celui ou celle qui se tient à ta place, sans me préoccuper de ce qu'il le mérite ou pas.
C'est terrible, comment fais tu ?
Je ne sais pas. C'est à dire là je sais, mais tout à l'heure je ne saurai plus, je vais réinventer la chose, construire un sens, innover, ça ... je sais. Quand tu oublies, tu n'as plus qu'une possibilité de survivre, créer à chaque instant, tout recréer. J'appelle ça muter. Au début c'était de temps en temps, un mois oui, un mois non, un semaine par çi, un jour par là. Et puis ... j'ai pris l'habitude.
Toi oui, mais tes amis, tes proches ?
Mes proches aussi, les autres sont partis.
Mais, mais, l'avenir, tu penses à ton avenir ?
Je n'ai pas de passé. Qui n'a pas de passé n'a pas d'avenir, juste une suite de présents.
Tu n'as pas peur ?
Un peu, mais j'ai confiance. C'est pour ça que je me suis mis à écrire. Pour garder le souvenir de tous ces gens. Dans chacun de mes écrits je met une rencontre, un instant de leur vie et quand je me relis, je me souviens, je revis avec eux. Qui sait, un jour je n'aurais plus que les mots que j'écris aujourd'hui pour me souvenir que j'ai eu un passé.
Non, je ne sais pas. Je ne sais pas écrire, je sais seulement l'oublier. J'écris, puis j'oublie de le savoir. C'est cela qui rend la chose à la fois difficile et vibrante ; écrire quand on a oublié comment les mots s'emmêlaient les uns aux autres.
Il faut être là, aller jusqu'à les pressentir, se vider pour leur faire la place qu'ils demandent, qu'ils exigent parfois. Être très poli avec eux. Ne pas les forcer. Ne pas hésiter à leur dire non. Les effacer quelquefois, souvent. Les dompter s'ils t'agressent, et surtout, surtout, ne pas les tromper, ... jamais.
Dompteur de mots, c'est ta définition de l'écrivain ?
Je ne sais pas. Je ne suis pas écrivain. Tu sais, écrivain, c'est un métier, un vrai travail, un labeur journalier. Un écrivain ne peut pas se permettre d'oublier son métier. Tu sais, il ne faut pas croire, mais un professionnel se doit à la constance, à la régularité. Il ne peut changer de style à chaque page, le lecteur ne suivrait pas. Un écrivain se doit au lecteur alors que je ne me dois qu'à moi-même. Donc, si je suis un dompteur de mots, l'écrivain, lui, est un dompteur d'écrivain.
C'est comme ça avec tout ou juste pour l'écriture ?
C'est comme ça avec tout. De manière générale, je chante, puis j'oublie de savoir chanter. Je parle et j'oublie de savoir parler. Je te dis oui et je t'oublie en même temps que j'oublie qui j'étais. Tu reviens, je te redécouvre. Je te fais l'amour et j'oublie que je t'ai aimé. Non, en fait non, ça je ne l'oublie jamais. C'est bien la seule chose que je n'oublie pas. Ou plutôt si, je t'oublie toi et je garde l'amour que j'offre généreusement à celui ou celle qui se tient à ta place, sans me préoccuper de ce qu'il le mérite ou pas.
C'est terrible, comment fais tu ?
Je ne sais pas. C'est à dire là je sais, mais tout à l'heure je ne saurai plus, je vais réinventer la chose, construire un sens, innover, ça ... je sais. Quand tu oublies, tu n'as plus qu'une possibilité de survivre, créer à chaque instant, tout recréer. J'appelle ça muter. Au début c'était de temps en temps, un mois oui, un mois non, un semaine par çi, un jour par là. Et puis ... j'ai pris l'habitude.
Toi oui, mais tes amis, tes proches ?
Mes proches aussi, les autres sont partis.
Mais, mais, l'avenir, tu penses à ton avenir ?
Je n'ai pas de passé. Qui n'a pas de passé n'a pas d'avenir, juste une suite de présents.
Tu n'as pas peur ?
Un peu, mais j'ai confiance. C'est pour ça que je me suis mis à écrire. Pour garder le souvenir de tous ces gens. Dans chacun de mes écrits je met une rencontre, un instant de leur vie et quand je me relis, je me souviens, je revis avec eux. Qui sait, un jour je n'aurais plus que les mots que j'écris aujourd'hui pour me souvenir que j'ai eu un passé.
Altérité
D'aucun pense que la folie provient d'un défaut de logique.
Ceux-là confondent origine et conséquences.
En réalité, c'est la désespérance d'amour qui mène à la folie ...
Photo : Willy Ronis
Ceux-là confondent origine et conséquences.
En réalité, c'est la désespérance d'amour qui mène à la folie ...
Photo : Willy Ronis
jeudi 6 mai 2010
Jeune fille libérant un oiseau de sa cage
mercredi 5 mai 2010
Eau, clerc de la lune
Là, cloche fredonne, Ding, donne
Un air raiSonne, sing, sonne
Né de son Bang, Big gangue
Entre sons Yang, Yin tangue.
Ultime remède
Le seul vrai remède à un chagrin d'amour :
ouvrir son cœur pour en reconnaître un plus grand.
mardi 4 mai 2010
Bouddhisme pour les nuls
Le maitre :
Tout vient à point à qui sait demander.
L'élève :
Et si je ne demande rien ?
Le maitre :
Ça va encore plus vite ! - ;-)
Tout vient à point à qui sait demander.
L'élève :
Et si je ne demande rien ?
Le maitre :
Ça va encore plus vite ! - ;-)
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