jeudi 21 juillet 2011

Kiam morgaû estos - Quand demain sera

Kiam morgaû estos,
Kaj io diros vian tenus
Via verbo iras al la Os
ĉu ne mi la kion amus ?

Quand demain sera
Et que tu pourrais y tenir
Tes mots tentent l'avenir
Ne suis-je la possibilité d'aimer ?

dimanche 17 juillet 2011

Tempo danse au grand écart

Le temps, c'est très précisément la différence entre la question, c'est à dire la position de la conscience sous forme d'interrogation, et ... la réponse, l'aboutissement, offert par l'univers des possibles, à chaque instant, quant à l'interrogation continuellement reformulée.
"On" ne résiste pas au temps ... "on" se contente de reformuler la question originelle en la déclinant, puis d'intégrer les conséquences de la réalisation de son désir.

mercredi 13 juillet 2011

Le jour du dernier rêve

Il était une fois un homme plein d'amour, de compassion, de sérénité, de tendresse qui vivait heureux et ne pensait qu'à s'accorder en offrant sa paix à autrui.

Un jour donc que des hommes plein de calcul, avides et sans pitié s'approprièrent la maison de son voisin, il ouvrit la sienne pour l'accueillir. Tous deux s'organisèrent pour vivre d'une moitié de peu.

Les jours suivants, les hommes avides revinrent s'approprier la maison d'autres voisins et notre homme plein d'amour, de compassion, de sérénité et de tendresse qui ne pensait qu'à s'accorder en offrant sa paix continua à ouvrir sa maison à tous ceux qu'il pouvait accueillir, s'entraidant pour se procurer ce qui n'était plus suffisant.

La maison de notre homme plein d'amour, de compassion, de sérénité et de tendresse finit par déplaire et les hommes avides firent une loi pour le déposséder à son tour.
Notre homme se retrouva sans ressource ainsi que tous ceux qu'il avait accueilli.

Notre homme plein d'amour, de compassion, de sérénité, de tendresse et ses voisins attendirent alors la lumière qu'ils avaient toujours servi. Elle se présenta une nuit sous la forme de lampes torches venant nettoyer l'abri de fortune où ils avaient cru trouver un moment de paix.

Ses gens de peu durent se disperser et se retrouvèrent isolés et sans force. La maladie les gagna et notre homme plein d'amour, de compassion, de sérénité, de tendresse et ses voisins disparurent pratiquement de la surface du globe quand ils n'étaient pas suffisamment valides pour être occupés à faire tourner des machinommes avides.

C'est ainsi que l'amour, la compassion, la sérénité et la tendresse devinrent une culture en voie d'extinction cantonnés à titre de curiosité dans des parcs de l'ancien temps.

Les hommes avides se retrouvèrent assez peu pour continuer à se détruire encore et encore, éliminant les dernières traces d'animalité. Ils se détruisirent encore et encore ainsi que tout ce qui n'était pas eux, tout ce qui pouvait ressembler à la vie.

On raconte qu'un jour, l'un d'eux finira par atteindre leur rêve, être vraiment seul et donc tout puissant.

Ce jour là et ce jour là seulement il saura qu'il est la seule et unique cause de son mal. 




(ndla : conte écrit suite à la mise en place de camps de travail obligatoire par la Hongrie )

jeudi 7 juillet 2011

Bolero - Ravel (Andre Rieu)

My name is White - Right for No1


Ils avaient été appelés "les blancs". Ils n'étaient pourtant pas vraiment blancs, mais plutôt délavés, sans couleur. Revêtus d'une simple teinte neutre et morne qui permettait de les imprégner et, tout aussi simplement, de les déprogrammer de toutes traces des précédentes couches de conditionnement.

Ce n'était pas une question de génétique ou d'hérédité. Non, c'était une question de reflet d'eux-même et de l'art qui en découlait, celui de se débarrasser de tout ce dont la vie les avait éloignés en les privant de couleur.

A l'image de ce qu'ils pouvaient voir dans le miroir, les blancs avaient transformé leur intérieur à l'image de leur reflet ; ils n'étaient plus qu'un simple apprêt propre à supporter toute teinte.
Les premiers à l'avoir compris avaient écrits des mythes. Des mythes qu'ils avaient un jour regroupés au sein du "livre", LEUR premier livre, biblos, la bible.

Un livre qui se contentait de raconter leur histoire, une histoire liée au besoin de sens que leurs yeux ne trouvaient plus au sein de ceux que leur offrait l'arc en ciel de la vie ... 


L'ultime forme du blanc était purement calculatrice, parfaitement coupée de tout ce qui pouvaient se rattacher à une émotion qu'il qualifiait d'animal, de subjectif, donc d'imparfait.
 

Cette ultime forme de l'humain avait été initialement diagnostiquée comme une maladie, une "psychopathie" disait-on, avant de devenir culturelle et de s'étendre comme une traînée de poudre par la grâce de la civilisation mécanisatrice et globalisante.

Les endormis

L'ouverture du cœur des endormis n'est pas une mince affaire. Ainsi, tant que ces êtres ne sont pas touchés dans leurs chairs, il n'y a pas beaucoup d'espoir de les voir prendre conscience.

Quelques-uns parlent d'une démarche spirituelle, mais je vois beaucoup de ces "spirituels" qui ne sont pas très empathiques à l'égard des "sans voix" de la souffrance animale.

D'autres se font instrument de vengeance qui, par sa portée limitée, n'est souvent pas durable et plutôt très dommageable à l'image de l'écologie dans l'esprit des endormis.

Restent les actions non violentes mais ÉNERGIQUES ; ces actions regroupées, conscientes, qui marquent les esprits sans causer de dommages physiques aux choses ou aux êtres vivants.

lundi 4 juillet 2011

Dune en 4D


Golden Blue by ...-Wink-...

D'une vague à un cil
D'un juste et calme son
D'une imparfaite courbe
D'une incidence au don.

source image : Golden Blue, by Wendle.

samedi 2 juillet 2011

Modèle réduit


Les mathématiques ne sont jamais que des modèles réduits de notre imaginable.

lundi 27 juin 2011

S'apprendre à être

Les êtres devraient naitre pauvres, très pauvres ...
La seule nourriture à offrir en abondance devrait être la seule éducation. Une éducation offerte à tous qui permettrait à chacun de devenir.

Une des très grandes erreurs des 2 derniers siècles est d'avoir donné les clefs du pouvoir de l'argent à beaucoup trop d'ignorants riches ou ... pauvres.

 

On a étudié les conditions pour fabriquer des "génies":
  • La première : beaucoup d'attention de la part des parents
  • La seconde des contacts limités avec des enfants du même âge et beaucoup de contacts avec des adultes chaleureux qui apportent du soutien
  • La troisième : un environnement riche en créativité et fantaisie
Leonard, G.B. 1970 Education and Ecstasy, (Education et extase)


La responsabilité passe par l'autonomie, l'humanité par la pratique de l'écoute bienveillante qui engendre la solidarité. Le respect passe par la compréhension de ce que les objets ou les animaux ne nous sont pas détachés au point que la posture que nous adoptons à leur égard soit sans conséquence sur ce que nous devenons.

Tout cela s'apprend, ce n'est pas inné, mais qui nous l'apprend encore ?

samedi 25 juin 2011

Le coeur de Ptah

" Le Crâne de la Tête blanche n'a ni commencement, ni fin...La Sagesse suprême est enfermée dans ce Crâne et porte le nom de Cerveau suprême, Cerveau mystérieux, Cerveau qui apaise. Nul ne le connaît, hors lui-même. Trois têtes sont enfermées l'une dans l'autre. Une Tête, c'est la Sagesse mystérieuse invisible et qui n'est point révélée : c'est la Sagesse de toutes les autres sagesses. La Tête suprême, c'est l'Ancien sacré et le plus mystérieux, la Tête de toutes les têtes, la Tête qui n'est pas une tête, puisqu'elle est inconnue et puisqu'on ne saura jamais ce que cette Tête renferme.
Nulle sagesse et nulle intelligence ne peuvent la saisir. C'est d'elle que l'Ecriture dit : " Enfouis-toi dans ton pays." Et ailleurs : "Et les Hayoth (bêtes) allaient et venaient." C'est pour cette raison que l'Ancien sacré porte le nom du "Néant" (Ayin), car le néant dépend de lui...."

Idra Zouta du Zohar (III :288a)

Source : le coeur de Ptah

mardi 21 juin 2011

Le Sacré


PINA BAUSCH - LE SACRE par birdy66

L aime is taire


Ne tricher d'un baiser
Ni d'un seul demi-mot.
Pour bien savoir aimer,
Il faut savoir se taire

Didgeridoo

Didgeridoo

jeudi 16 juin 2011

Sexer d'être


Femmes et hommes se dépassent pour devenir humains quand ils cessent d'être la simple caricature de leur sexe ...

jeudi 26 mai 2011

ImPosture


Il ne s'agit plus de juger des coupables, mais de dresser le mur de la condamnation.

mercredi 18 mai 2011

S'il vous plait,


Efface moi les moutons ..., le berger est devenu frapadingue ... 


Quand une frange majoritaire de la population se laisse entraîner volontairement - par des gouvernants devenus fous qu'elle continue à supporter par son vote pour préserver son confort - dans un sens qui entraîne à dégrader les ressources communes et à faire souffrir des innocents (animaux, enfant, exclus, etc)

... Je souhaite que cette population paye le prix fort de ce qu'elle estime être sa liberté et que j'assimile à une dictature de la majorité, sa folie et sa négligence.

L'oiseau de feu (Firebird) - Stravinsky




Le loup et l'agneau - De nocturne à coulisses




Dick - C'est bête la pleine lune n'est que demain... Je mettrai ce morceau et d'autres en la regardant !

Lou - Mince, Demain ! j'ai oublié mon costume ! Heureusement que tu m'y fais penser !

Dick - Un costume spécial pleine lune ?

Lou - Oui, celui avec de grands poils.

Dick - Blancs, j'espère !

Lou - Ah non, désolé, rien que des poils bruns. Ce n'est pas très original. La tradition que veux tu ...

Dick - Quelle origine cette tradition ?

Lou - Familiale, on court dans la nuit en hurlant !

Dick - Vous n'égorgez pas des animaux quand même ?

Lou - Sais pas. on boit un truc et le matin je ne me souviens de rien.

Dick - ça doit être du GHB !

Lou - Ah non le GHB n'existait pas à l'époque. Tu n'as pas de tradition familiale, toi ?

Dick - Très peu en fait...

Lou - On a des adeptes de temps en temps.

Dick - Y'a un bizutage pour vous rejoindre ?

Lou - Non, c'est complètement au hasard ;  des gens nous rejoignent sans qu'on sache pourquoi au lendemain de nos virées.

Dick - Et ça se situe dans quelles contrées ce rite étrange ?

Lou - ça dépend. On est prévenu la veille.

Dick - Il faut donc que je scrute demain quand je m'installerai dans mon jardin !

Lou - Tu sais, il ne faut pas croire, c'est vraiment galère parfois. Je me souviens d'un jour où ils nous ont largués d'un avion en plein vol. La trouille de ma vie !

Dick - Avec le costume poilu et le parachute ? ça ne devait pas être pratique !

Lou - Non, sans parachute. Mais je n'ai pas assisté à l'arrivée. J'ai zappé avant d'atterrir, le choc, peut-être. D'ailleurs je me rappelle que, cette nuit là, justement, ils ne nous avaient rien donné à boire ...

Dick - Le cerveau est parfois très prévenant dans des situations de danger extrême et imminent !

Lou - Mais bon je te rassure. on a gueulé et ils ne recommenceront plus. Tout ça pour économiser sur la boisson. C'est vraiment d'une radinerie !

Dick - Pas facile tous les jours l'organisation d'évènementiel !

Lou - Oui, enfin. Moi je ne suis qu'acteur, l'intendance ...

Dick - On n'accorde pas assez d'importance aux petites mains, qui en sous-sol font que la magie opère...

Lou - Je le reconnais. En tout cas on est bien nourri. Je veux dire qu'après, j'ai un bide énorme. Rassasié pour la semaine avec une pêche d'enfer.

Dick - ah ça quand y'a toujours rab de petits fours, c'est bien !

Lou - tu crois ? ça m'embête de pas me rappeler du goût. Ah oui, niveau sexe idem. On doit baiser comme des malades, parce que je reviens vidé. C'est bizarre non ? - En pleine forme et vidé !

Dick - Dis don' j'vais te jalouser ! Ça a l'air cool ton club !

Lou - ah oui mais bon,  c'est juste à la pleine lune

Dick - Quasi une fois par mois quoi !

Lou - Je filerais tes référence au chef d'équipe

Dick - Sympa de me parrainer !

Lou - Je te promets rien. Je suis un sous fifre dans le truc. Je crois que j'ai une voix qui porte loin. ça a du leur plaire !

Dick - On est jamais à l'abri d'un coup de chance ! je pourrai faire bouche-trou !

Lou - Attends dis pas de conneries. Tout le monde n'a pas un rôle sympa. Moi j'ai le costume à poils longs et je hurle. D'autres ils ne font qu'une nuit, j'ai cru comprendre et on les revoit plus ...

Dick - Je comprends, au début doit y avoir des mises à l'épreuve....

Lou - Je sais pas. Me souviens de rien. J'peux juste te proposer. Je n'ai aucun pouvoir sur l'affectation

Dick - J'comprends. D'un autre côté, j'ai pas d'costume de loup. Alors, glisse leur c'te joli peau de mouton. Qui sait, ça peut peut-être m'aider ...

dimanche 15 mai 2011

Vous êtes coupables


Sachez-le, vous êtes coupables, coupables de l’incapacité où vous êtes à ne savoir vivre d’un rien, coupables de vous insatisfaire d’un petit moi au moins, coupables de ne pouvoir vivre du reste pour en extraire le peu. 

Vous êtes coupables d’être faibles, coupables d’être ignorants, coupables de laissez prendre ce qui est à tous, coupables de ne découvrir que trop tard que l’air, l’eau, la terre n’offrent plus, ils ont été vendus.

Oui, sachez-le, vous n’êtes pas malades et si vous l’êtes, c’est que vous êtes coupables. Et l’on vous fera payer jusqu’au dernier denier de vous être laissés prendre, de n’avoir pas su vous entendre et d’avoir troqué les sans-voix contre des murs de conforts.

La fable, ne vous plait ? - “pour remonter le moral d’un malade, rire de son affection et nier ses souffrances” - disait Flaubert, un bel et bon bourgeois né propre et philosophe. Alors je raille, raillez, raillons, toutes ces mal-à-dix, ces petits bobos qui vous paraissent lourds et croyez moi : Vous n’êtes pas aveugles, sourds ou muets ou même handicapés. Non, tous vos sens sont là pour en témoigner et vous donner ce que vous avez à savoir. Non, vous n’êtes pas malades et comme vous n’êtes pas malades, vous êtes coupables, juste coupables. 

Vous êtes coupables et vous serez jugés, châtiés, expropriés. Mais ne craignez rien. Certes on vous prendra tout, … mais vous le verrez peu. Vous n’en souffrirez pas. On vous soignera. On vous préparera. Votre oubli sera doux, si vous savez tout accepter et surtout ce que l’on inflige à d’autres pour votre bien-être à vous. Plus vous saurez fermer les yeux, obéir et plier, plus vous saurez donner l’abandon au marché, plus vous serez récompensés par l’oubli de ce que vous êtes. Car tout au fond, vous êtes l’autre et l’autre qu’au loin vous laissez forcer à faire taire, c’est vous. 

Et quand enfin, vous serez simples, devenus bienheureux, nous vous ouvrirons le bon royaume des pieux, celui des grands cons forts et de ses vaines tables, la béate espérance d’un mol de douceur. 

Je vous le dis. Soyez en persuadés. Vous n’êtes pas malades, vous êtes coupables et comme vous êtes coupables, vous serez pardonnés, tout vous sera abandonné et c’est là, juste à ce moment là, que vous pourrez pleurer.

samedi 14 mai 2011

B o N

Le diable a toujours deux faces. Celle que tu lui oublies trop souvent, c'est la blanche.



Lorsque tu t'accepteras assez pour montrer tes faiblesses sans crainte d'être exploité et jugé, mais juste pour être entendu et compris, le diable n'aura pour toi plus de visage ... 

lundi 2 mai 2011

The woman from black

Le baiser de mort lente


ll fallait nous saigner aux corps des insolentes

Tirer à nos poignées les griffes indolentes
 

Mon âme as tu brisée ces poitrines brûlantes ?
 

Mon cœur as tu prisé le baiser de mort lente ?

mercredi 27 avril 2011

En premier lieu



Nous avons l'oiseau,
     ce passager de l'air,
  cette vie en pinceau.

Puis s'invitent les fleurs,
       le parfum,
             la douceur.

Suivent en bourdonnant
   leurs amants par nuées.

S'y glisse le ruisseau,
  l'éclat de rire de l'eau.

Barbotent quelques pierres,
      galets,
               mousses,
                            bruyères.

J'y savoure le matin,
         la goutte de rosée,
      le vif d'un carmin,
         les cris d'un petit nid ;

au fond, l'odeur du foin ...


En second lieu

samedi 23 avril 2011

Opération hacker ou vert ?

Si le manque de compassion dont il est fait preuve pour la vie en général et pour soi-même en particulier relève pour toi d'une banalité qui non seulement ne te révolte pas, mais pour laquelle tu ressens plutôt de l'indifférence, voir de la mièvrerie.

Saches que la sensibilité à la vie, la liaison avec notre nature biologique profonde est quelque chose qui n'est pas inné, mais qui s'acquiert, se travaille, un peu comme la sensibilité à la musique ou à la peinture.

Les mystiques parlent de ce processus comme l'ouverture du coeur, qui n'empêche non seulement pas, mais amplifie considérablement la compréhension intellectuelle, que tu m'accordes en ce moment.

vendredi 22 avril 2011

m=Lv


La force des grands mythes est de nous faire croire en la justice divine. En réalité, l'équité relève de l'humain et la loi du seul équilibre ...

lundi 21 février 2011

jeudi 10 février 2011

Madame mes cieux

Madame,

Je veux vous baiser de lune ... à l'autre face
Vos désirs transpercer, tout au fond, ma cuirasse
Découvrir vos sentiers, m'insinuer à vos traces
Vous mettre à ma merci, puis vous demander grâce.



Madame,
Je veux vous dire, ployer à vos désirs
Vos charmes festoyer, vos lèvres supplier
Me griser dans vos seins, m'offrir à vos desseins.


Madame,
Jouez de moi.
Dans, c'est s'il vous plaira

Madame,
Je voue, je tue, je noue

Madame mon monde, et de mon île

Madame mes cieux, mes deux mois ailes.

jeudi 3 février 2011

vendredi 21 janvier 2011

dimanche 2 janvier 2011

De mater à l'anus

Dis moi, à la maternité, ils t'ont fait sortir par devant ou par derrière ?
Je sais juste que t'étais à côté et que tu puais déjà la merde ...

Ce n'est pas vrai, je n'ai pas peur. Qui t'a dit que j'avais peur ?
Je n'ai jamais eu peur, ni d'Adam, ni de sa putain d'Êve et encore moins de toute sa descendance de culs bénis.

Mais bien sur, tu as peur mon chéri. Bien sur ...
Tu as peur de découvrir que demain sera comme aujourd'hui, que ton avenir c'est ton passé et le présent ton éternel prison.


Crève charogne !
Et d'abord, pourquoi tu m'appelles mon chéri ? On a jamais pris le temps de se pourlécher les organes reproducteurs il me semble !
Je pense que tu n'as même jamais pris ce temps avec personne. Tu te régales bien trop à jouir par procuration de la petite vie de tes personnages produits à compte d'auteurs.

Personnage dont tu fais parti et qu'il me suffirait d'une négligence pour annihiler la fragile existence ...

Mais c'est cela, vas-y, fais toi plaisir, oublies moi. OUBLIES-MOI, PAUVRE TARÉ ! Et pendant que tu y es, rayes moi aussi des souvenirs de tout ce bordel dont tu as eu l'obligeance de m'entourer depuis que tu as eu le malheur de me faire venir au monde.

Et elle ?

Quoi ? elle ! Mais démerde toi avec elle, c'est son problème ... ou ton problème - Qu'en sais-je ? De toutes façons, nous deux, ça n'a jamais collé. Tu es si peu doué pour l'amour que même quand tu inventes de toute pièce, rien ne fonctionne comme cela devrait. Tout est irréel, chaOtique, inconsistant. Putain, mais fais moi une rencontre normale, pas un truc qui semble sortir d'une série B à l'armoricaine.

... Américaine.

Oui, américaine, bien sur ! C'est mon calmar de ce midi que j'ai du mal à digérer ... Mais qu'est-ce que tu me fais dire comme conneries !
Arrête, s'il te plaît. ARRÊTE ! ARRÊTE ! ARRÊTE !
Je n'en peux plus. Un jour, je ne vais plus me retenir et je finirai par te tuer.

Me tuer ? Tu es drôle ! Pourtant, c'est vrai, tu as ce pouvoir comme je l'ai moi-même sur le monde réel ...
Tiens, c'est amusant, quand j'y songe, un pouvoir hérité de génération en génération depuis la création.


Et bien si ça t'amuse, fais en quelque chose et arrêtes de m'emmerder. Je ne sais pas, laisse lui à elle et enlève le moi. De toute façon, pour ce que j'en ai rien à foutre ...
Bon ok, ok, on va faire un truc, un dernier truc ensemble et après tu me foutras la paix définitivement.
Mais alors, cette fois, s'il te plaît laisse moi un moment seul à seul avec elle. Un moment sans toi, juste à nous. Pour une fois, laisse nous libres d'évoluer sans ton regard, SANS UN REGARD. Juste nous deux ...