vendredi 21 janvier 2011

dimanche 2 janvier 2011

De mater à l'anus

Dis moi, à la maternité, ils t'ont fait sortir par devant ou par derrière ?
Je sais juste que t'étais à côté et que tu puais déjà la merde ...

Ce n'est pas vrai, je n'ai pas peur. Qui t'a dit que j'avais peur ?
Je n'ai jamais eu peur, ni d'Adam, ni de sa putain d'Êve et encore moins de toute sa descendance de culs bénis.

Mais bien sur, tu as peur mon chéri. Bien sur ...
Tu as peur de découvrir que demain sera comme aujourd'hui, que ton avenir c'est ton passé et le présent ton éternel prison.


Crève charogne !
Et d'abord, pourquoi tu m'appelles mon chéri ? On a jamais pris le temps de se pourlécher les organes reproducteurs il me semble !
Je pense que tu n'as même jamais pris ce temps avec personne. Tu te régales bien trop à jouir par procuration de la petite vie de tes personnages produits à compte d'auteurs.

Personnage dont tu fais parti et qu'il me suffirait d'une négligence pour annihiler la fragile existence ...

Mais c'est cela, vas-y, fais toi plaisir, oublies moi. OUBLIES-MOI, PAUVRE TARÉ ! Et pendant que tu y es, rayes moi aussi des souvenirs de tout ce bordel dont tu as eu l'obligeance de m'entourer depuis que tu as eu le malheur de me faire venir au monde.

Et elle ?

Quoi ? elle ! Mais démerde toi avec elle, c'est son problème ... ou ton problème - Qu'en sais-je ? De toutes façons, nous deux, ça n'a jamais collé. Tu es si peu doué pour l'amour que même quand tu inventes de toute pièce, rien ne fonctionne comme cela devrait. Tout est irréel, chaOtique, inconsistant. Putain, mais fais moi une rencontre normale, pas un truc qui semble sortir d'une série B à l'armoricaine.

... Américaine.

Oui, américaine, bien sur ! C'est mon calmar de ce midi que j'ai du mal à digérer ... Mais qu'est-ce que tu me fais dire comme conneries !
Arrête, s'il te plaît. ARRÊTE ! ARRÊTE ! ARRÊTE !
Je n'en peux plus. Un jour, je ne vais plus me retenir et je finirai par te tuer.

Me tuer ? Tu es drôle ! Pourtant, c'est vrai, tu as ce pouvoir comme je l'ai moi-même sur le monde réel ...
Tiens, c'est amusant, quand j'y songe, un pouvoir hérité de génération en génération depuis la création.


Et bien si ça t'amuse, fais en quelque chose et arrêtes de m'emmerder. Je ne sais pas, laisse lui à elle et enlève le moi. De toute façon, pour ce que j'en ai rien à foutre ...
Bon ok, ok, on va faire un truc, un dernier truc ensemble et après tu me foutras la paix définitivement.
Mais alors, cette fois, s'il te plaît laisse moi un moment seul à seul avec elle. Un moment sans toi, juste à nous. Pour une fois, laisse nous libres d'évoluer sans ton regard, SANS UN REGARD. Juste nous deux ...