dimanche 2 janvier 2011

De mater à l'anus

Dis moi, à la maternité, ils t'ont fait sortir par devant ou par derrière ?
Je sais juste que t'étais à côté et que tu puais déjà la merde ...

Ce n'est pas vrai, je n'ai pas peur. Qui t'a dit que j'avais peur ?
Je n'ai jamais eu peur, ni d'Adam, ni de sa putain d'Êve et encore moins de toute sa descendance de culs bénis.

Mais bien sur, tu as peur mon chéri. Bien sur ...
Tu as peur de découvrir que demain sera comme aujourd'hui, que ton avenir c'est ton passé et le présent ton éternel prison.


Crève charogne !
Et d'abord, pourquoi tu m'appelles mon chéri ? On a jamais pris le temps de se pourlécher les organes reproducteurs il me semble !
Je pense que tu n'as même jamais pris ce temps avec personne. Tu te régales bien trop à jouir par procuration de la petite vie de tes personnages produits à compte d'auteurs.

Personnage dont tu fais parti et qu'il me suffirait d'une négligence pour annihiler la fragile existence ...

Mais c'est cela, vas-y, fais toi plaisir, oublies moi. OUBLIES-MOI, PAUVRE TARÉ ! Et pendant que tu y es, rayes moi aussi des souvenirs de tout ce bordel dont tu as eu l'obligeance de m'entourer depuis que tu as eu le malheur de me faire venir au monde.

Et elle ?

Quoi ? elle ! Mais démerde toi avec elle, c'est son problème ... ou ton problème - Qu'en sais-je ? De toutes façons, nous deux, ça n'a jamais collé. Tu es si peu doué pour l'amour que même quand tu inventes de toute pièce, rien ne fonctionne comme cela devrait. Tout est irréel, chaOtique, inconsistant. Putain, mais fais moi une rencontre normale, pas un truc qui semble sortir d'une série B à l'armoricaine.

... Américaine.

Oui, américaine, bien sur ! C'est mon calmar de ce midi que j'ai du mal à digérer ... Mais qu'est-ce que tu me fais dire comme conneries !
Arrête, s'il te plaît. ARRÊTE ! ARRÊTE ! ARRÊTE !
Je n'en peux plus. Un jour, je ne vais plus me retenir et je finirai par te tuer.

Me tuer ? Tu es drôle ! Pourtant, c'est vrai, tu as ce pouvoir comme je l'ai moi-même sur le monde réel ...
Tiens, c'est amusant, quand j'y songe, un pouvoir hérité de génération en génération depuis la création.


Et bien si ça t'amuse, fais en quelque chose et arrêtes de m'emmerder. Je ne sais pas, laisse lui à elle et enlève le moi. De toute façon, pour ce que j'en ai rien à foutre ...
Bon ok, ok, on va faire un truc, un dernier truc ensemble et après tu me foutras la paix définitivement.
Mais alors, cette fois, s'il te plaît laisse moi un moment seul à seul avec elle. Un moment sans toi, juste à nous. Pour une fois, laisse nous libres d'évoluer sans ton regard, SANS UN REGARD. Juste nous deux ...


Tu voudrais que je cesse toute manipulation sur elle. Qu'elle ne me soit d'aucune utilité. C'est la condition que tu mets à cette dernière partie ?

Oui, tout à fait et bien sur, éviter les redondances avec mes anciens rôles. Quand je pense que j'ai mis des mois avant de remarcher après les saloperies de clous que cette bande de connards m'avaient enfoncés aux mains et aux pieds, juste pour le plaisir de pimenter la vue sur la colline.
Ou cette époque, où tu m'as fait torturer des millions de fois de suite, sous des incarnations multiples, pour tenter d'expliquer à ce moustachu demeuré, l'inutilité de son entêtement à vouloir dominer le monde.
Au fait, ça n'a l'air d'avoir qu'empiré les choses ; il va finir par te griller ton jouet planétaire et tu devras tout recommencer depuis le début. Ce ne sera pourtant pas faute de t'avoir averti. Ce mec est à part. Il lui manque une case. Tu l'as loupé, tu l'as loupé. Admets-le. Bon, ok, je reconnais qu'il est parfaitement taillé pour le rôle d'instructeur 3ème niveau. Mais merde, cette fois, vires le moi du milieu ...
Sans dec, si je le trouve cette fois encore en travers de mon chemin, après le niveau 4, je te laisse tomber direct et sans l'ombre d'un doute.
... D'un autre côté, j'ai bien réfléchi à ce qui semble t'ennuyer depuis la nuit des temps et je crois que j'ai une idée, pour nous débarrasser de ce type sans que son entêtement de frustré le pousse à recommencer sans fin.

Que veux-tu dire ?

C'est vrai, tu veux lui faire comprendre qu'il a tort en montrant ta puissance. C'est une mauvaise méthode qui le conduit à accroître la sienne. Il faudrait le satisfaire pleinement, lui laisser gagner la partie totalement.

Tout est lié, même lui. Il fait parti de moi. Pour lui faire croire cela intimement, il faudrait que j'en sois moi-même convaincu. Ce que tu me demandes est impossible ! Je ne peux pas convaincre les personnages par ruse. Je peux simplement tenter de leur ouvrir les yeux.

Il a raison, laisse-moi gagner. Tant que je n'aurais pas été satisfait, je continuerais à te hanter. Il n'y a pas d'autre solution.

Soit, puisque pour une fois vous êtes d'accord tous les deux, jouons à votre guise cette dernière partie, dont je rappelle les deux règles essentielles - je n'interviendrai pas dans ta relation avec ton amour pour elle et je laisserai le pouvoir absolu prendre le contrôle, quel qu'en soit les conséquences sur le résultat du je. 


Suite : Contes du Phœnix

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